BRAVE M-ec . Chapitre 2 "Marie"

Marie se demandait, comment elle pouvait lui soutirer encore un peu de fric, il est encore amoureux " ça, c'est sûr ".

Mais elle n'avait pas d'idée, bon, elle pouvait toujours faire mine de vouloir rentrer et se faire payer un billet ... Ça ne représente pas grand-chose ... Je rajoute une dette à l'hôtel ? Pfff ... On est à combien 1000, 2000 ... Sans compter qu'il voudrait peut-être régler directement...

Non tout ça était minable

"Le mieux" se dit-elle, "c'est de faire travailler son imagination " puisqu'elle, elle n'en avait plus. Faut dire ce n'était pas la première fois qu'elle le prenait pour un con, il était temps qu'il y mette du sien.

Marie se dirigea vers la salle de bains et entreprit de se maquiller les yeux, puis dans la cuisine pour émincer un oignon, un dernier coup d'œil dans le miroir de sa chambre à coucher, impeccable !

Ses tétons durcis par l'excitation de le prendre pour un c** pointés au travers du tee-shirt, l'oignon avait fait couler le maquillage, elle mit un peu du désordre sur le lit, saisi son téléphone... Appel en visio... Une sonnerie ...Décroche et la voix pleine d'espoir dit " oui "Aussitôt, elle raccrocha, cela lui était venu spontanément, "je suis vraiment une sal*** " pensa-t-elle en pleine extase narcissique ... Bien entendu, le téléphone se mit à vibrer...

Silence ...

Vibration ...

Silence ...

Vibration ...

Décidément, elle l'appréciait plus lorsqu'elle le faisait souffrir que lorsqu'il tentait de la faire jouir.

Bon, il allait quand même falloir répondre, pour se mettre en bonne condition elle ferma les yeux et imagina ...

Un escargot bien gros qui traverse une route et ...

Une voiture... Non ...

Un rouleau compresseur qui arrive lentement ...
Mais allait-il plus lentement que l'escargot ?
Bien sûr que non, il allait l'écraser, c'était sûr ...

L'escargot , le pauvre avec sa coquille ... protection inutile ... invalidante ... qui tangue ...
Néanmoins il essaye de traverser , de toutes ses forces ...

Pov escargot ... BRAVE escargot ...

Cette image lui offrit le fou rire qu'elle transforma en crise de nerfs... et décrocha.
-" Quand vas-tu me laisser tranquille " elle hurlait et hoquetait ?
-" Mais c'est toi qui m'as appelé. "
-" Tu m'as mis dans la merde, dans la merde. Tu m'entends ..."
-" Ptn , mais qu'est-ce que je t'ai fait ?"
-" C'est ça insulte moi comme d'habitude "
Elle fit mine de regarder sur le côté avec un regard craintif (cela aussi, lui était venu spontanément ) et raccrocha, puis éteint le téléphone ...
"Ce tour mérite bien un resto " Elle était tout excitée, et donc choisit son accoutrement en conséquence.

Le BRAVE M-ec ne savait plus quoi penser, le boulot, les ordres, il y avait encore des manifs, on compté sur lui, sa femme, il n'avait toujours pas compris que c'était son ex , avait besoin de lui . Tout le monde avait besoin de lui, ça l'écartelait. Le président avait besoin de lui, le préfet, son coéquipier ...

Mais lui, lui avait besoin de lui !
Les manifestants ?
Avaient-ils besoin de lui ? Oui, les bons manifestants avaient besoin de lui, ceux qui manifestaient tranquillement ,pacifiquement , autrement dit pour rien ; pas évident de se donner bonne conscience ,  il allait tabasser et chaque coup de matraque donné, l'anesthésierait lui.

"Bon, j'arrête de l'appeler ; plus le temps ", qu'arrivait-il à Marie ? Il fallait avoir de la patience et surtout ne pas imaginer des choses, et surtout ne pas imaginer des choses ,"NE PAS RÉFLÉCHIR, C'EST NE PAS FLÉCHIR" c'était la doctrine de son groupe et son commandant la répétait sans cesse . " TOUT VA BIEN ". Se dit-il sans y croire, son imaginaire pondait un scénario à la seconde ...

à suivre ...

BRAVE M-ec Chapitre 3 "Le collégue" - BRAVE M-ec et autres FLIC de M

Dans le vestiaire, BRAVE M-ec sortit son uniforme de l'armoire en acier gris, il était super souriant " Tout va bien les gars ? ", " Moi ça va nickelle ". Il frappa dans la main de son binôme qui venait d'arriver, celui-ci toujours en retard, lui mit la main au cul, " hey fait pas ta pédale ".

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© jeanne cœur de pierre luninet l'Ambigu